Intriguante Pénélope

Trois mètres de toile manquent à la fameuse tapisserie de Bayeux, qui décrit la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant. Que représentaient-ils ? Les historiens se perdent en conjectures. Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, s'ennuie au musée de Bayeux, jusqu'au jour où la directrice du musée, dont elle est l'adjointe, est victime d'une tentative de meurtre ! Entre-temps, des fragments de tapisserie ont été mis aux enchères à Drouot. Pénélope, chargée par le directeur du Louvre de mener discrètement une enquête, va jouer les détectives et reconstituer l'histoire millénaire de la tapisserie, de 1066 à la mort tragique de Lady Diana sous le pont de l'Alma...

Revoici Pénélope, la jeune conservatrice du patrimoine, toujours amoureuse de Wandrille, le journaliste dandy et rieur. Après avoir résolu l'énigme de la tapisserie de Bayeux, elle est nommée au château de Versailles. Dès son arrivée, elle découvre un cadavre, un Chinois et un meuble en trop. C'est effrayant, c'est étrange, c'est beaucoup. Dans ce temple de la perfection et de la majesté vont s'affronter la mafia chinoise et une société secrète qui se perpétue depuis le XVIIe siècle. Des salons aux arrière-cabinets du château, des bosquets du parc aux hôtels particuliers de la ville, Pénélope, bondissante et perspicace, va percer les mystères de Versailles.

Enfin ! Enfin, j’en finis avec cette Intrigue à Versailles !
Oui, je suis un peu maso : non contente d’avoir mis un an à terminer Intrigue à l’Anglaise parce que je déteste ne pas finir un livre, j‘ai décidé d’accorder une seconde chance à Pénélope Breuil et remis le couvert avec la suite.

De prime abord, le même enthousiasme m’envahit qu’au début du premier volet : moi qui suis une cancre en histoire, je trouve les références accessibles et instructives, le style clair, les pointes d’humour subtiles ; de plus et surtout, l’intrigue semble ici plus dynamique.

Mais rapidement, les longues tirades démonstratives et les explications historiques en veux-tu en voilà ont raison de mon intérêt. Certes, la didactique est un exercice de style difficile. Certes, choisir pour messagers des jeunes gens instruits semble être une bonne option.
Malheureusement, à force de faire étalage de leur culture encyclopédique, nos héros en deviennent agaçants, voire par moment exaspérants.
Je ne suis pas parvenue à m’approprier leur monde, sans doute trop doré, trop facile malgré les péripéties qu’ils traversent...

Néanmoins, il serait injuste de ne pas rendre hommage à Adrien Goetz, qui manipule l’histoire avec une connaissance et une habileté admirables, du moins de mon petit point de vue de cancre en histoire.
Même si je n’ai pas accroché – et pourtant ce n’est pas faute de bonne volonté ! – je ne déconseillerais pas ces livres. En revanche, Intrigue à Venise… sans moi.

 

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